TAWA

Nous entendons parler de ce qui fait corps, de nos liens et de ce qui fait culture entre les humains, à travers le rassemblement.

Plusieurs décennies de voyages à travers le monde ont aiguisé notre curiosité et notre intérêt pour différentes expressions de rituels populaires. Cet éternel besoin de rassemblement massif pour fêter et exulter nous a conduit à imaginer un spectacle d’une libre interprétation d’un rituel aérien porté par l’énergie d’un souffle et la puissance des entrailles. Nous nous imaginons en dialogue avec les forces de la nature au point que l’on puisse déclencher une tempête, appeler le Soleil ou touiller dans les entrailles d’un volcan pour y faire jaillir le feu.

Dialoguer avec ces forces invisibles est sans doute ce qui caractérise notre fulguration. De là, ce sont en grande partie construis les mythes et les rites qui nous ont accompagnés depuis des millénaires. Si aujourd’hui ceux-ci revêtent plus du folklore ou de la croyance religieuse, ils nous touchent, nous interpellent. En convoquant ainsi les voladores (hommes volants) du Mexique précolombien, les attrapes-rêves amérindiens ou la danse soufie, il est question de se détacher du sens spirituel premier de ces rites, et de s’attacher à la forme. La faire évoluer, travailler à une réinterprétation de celle-ci pour lui donner un sens nouveau, universel et intemporel. Quelque chose qui nous attrape physiquement pour nous lier émotionnellement.